Peintures

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Un nouveau rapport au temps


C’est à Istanbul, en 2010, lors d’un voyage dans le cadre du bouclage d’un vie précédente, que j’ai débuté ma recherche autour des motifs géométriques de l’art mauresque.

J’ai passé un temps inconsidérable à essayer de déchiffrer la logique de cette structure géométrique.


S’amusant à me voir chercher quelque chose que je ne trouvais pas, un étudiant en architecture me suggéra de « faire comme tout le monde, de décalquer ».

Je repartais de Turquie avec mon papier-calque, dépitée, mais aussi avec cette perpétuelle envie de ne pas « faire comme tout le monde » et donc de comprendre comment tracer ces motifs pleins d’étoiles.


L’année suivante, un travail en amenant un autre, je m’envolais pour le Maroc avec divers projets en poche : un projet de recherche universitaire portant sur les rituels musicaux dans un spectre le plus large possible, interrogeant l’anthropologie, la musicologie, la psychanalyse, la psychiatrie, les neurosciences… Cette recherche était reliée à un projet de production pour un orchestre musical franco-marocain alliant l’univers des rituels thérapeutiques et des musiques de transe avec les musiques improvisées. Tout cela m’a mené à l’exploration des notions de déplacements d’ondes dans des rituels éloignés des sociétés du spectacle, pour chercher l’essence des musiques et des rencontres d’expressions partagées sur un mode sensible.


De liens en connexions, avec mon esprit d’escalier, j’ai développé une recherche fondamentale, sans frontière de discipline, qui m’ouvrait les portes des mathématiques, de la métaphysique, du spirituel, de la peinture…


C’est là, au Maroc, que la liaison a opéré. J’ai découvert une multitude de supports d’expression pour ces motifs intrigants, ces fameuses géométries si fines, complexes et régulières.

Les rencontres de maâlmine (maîtres) artisans du bois, du zellige (mosaïque), du métal, m’ont ouvert des voies de compréhension de ces motifs.


C’est l’accueil en résidence des artistes peintre Francine Demeulnaere et Solange Triger, ainsi que leur générosité, qui m’ont permis d’expérimenter l’usage de l’acrylique, puis de l’huile.

Ce sont des résidences à Anis Gras qui m’ont offert le temps de poursuivre ces recherches infinies.


Et c’est encore lui, le temps, qui m’a permis, armée de patience, d’attraper unes à unes les clés de compréhension de ces recherches, de ces évolutions en cours.


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